L'énervante musique des hypers marchés bourdonne dans mes tympans et ça commence vraiment à me casser les oreilles pour être polie. Un océan de personnes sortent et rentrent dans la galerie pour les derniers préparatifs de la fête de Noël. J'avais prévu de décupler mon poids avec des cochonnerie devant toute la saga d'Harry Potter pour ce jour qui n'arrive qu'une fois dans l'année huehuehue. Mais au lieu de ça, je me retrouve coincé dans le métro et plus précisément ... Dans une foule de badauds qui sont venus se réfugier du fucking blizzard que le Seigneur nous offre. Et je viens maintenant de me faire littéralement expulser sur un banc recouvert de flotte à cause de toute cette neige.
"Bordel, mais la politesse, c'est rare comme du pétrole ici ".
Après tout, c'est peut-être mieux d'attendre qu'il ait moins de monde, sûrement. Puis, je pense que dormir ne me fera pas trop de mal, aller, va pour cette idée. Une idée que je vais vite regretter d'ailleurs. Car après avoir dormi au moins 6 heures sur un banc comme un clodo et de remarquer que c'est désert ça vous fout les boules. La lumière du métro grésille et l'horloge indique minuit et quelques. Autour de moi, il n'y a que le bruit du vent qui se lamente dans le tunnel vide, le métro est fermé et je suis seule. Seule dans un ... Un décor de film d'horreur. Ahaha ... J'ai peur, trop peur, je suis tétanisée plus exactement. Les yeux limite exorbités, les oreilles à l'affut du moindre bruit vivant et mon sachet en plastique se froissant entre mes bras. Putain de putain de putain de merde, bon anniversaire Jésus, c'est bon, tu me ramène chez moi s'il te pla ...
" OH MON DIEU ".
Là, affalé sur un banc, un homme dort paisiblement. Je suis dans un Film d'horreur, cet homme peut être n'importe quoi. Un vampire, un zombie, une goule ... Ou un humain, comme moi ? Je fourre ma main dans mon sac et engouffre dans ma paume une poignée de dragibus que je lance un par un sur l'individu en échange d'une réaction. Qu'est-ce que je suis conne par moment.

Sous le stress, je commençais à regarder un peu partout avec le même regard que celui d'une biche à l'affut d'un chasseur. Le vent se fracasse toujours violemment contre le mur de briques et arrache les quelques affiches défraîchies. Inquiète, vraiment inquiète, je commence doucement à me calmer, je déteste ce genre d'endroit ou tout simplement, de situation. Mais la présence du protagoniste à la kinder comme on dit chez nous, brun à l'extérieur et blond à l'intérieur, me rassure quelque peu. C'est dingue comme une simple présence humaine même si celui-ci c'est avéré être un bolosse, peut vous faire sentir en sécurité. " Ouais ok mais shuuut. Je suis Robynne, ducon ".

En sécurité ... Du moins plus ou moins. Le géant s'avance vers puis empoigne le coll de ma veste, je n'ai pas peur de lui, oooh non. Mon regard vise le blanc de ses yeux et ma bouche reste close. Je n'ai strictement rien à dire à part un léger sourire en coin et une main baladeuse qui avec le plus de violence possible, s'enfonce dans le ventre d'Alabtor. Qu'il se la foutre dans son cul la soumission. Il me relâche. " Arrêtes de faire tes caprices chérie et j'pense en avoir plus dans la caboche que toi mon grand. Je vais à l'entrée".

Moniteur ... Oui, c'est vrai. J'y avais pas pensé sur le coup. Y'en a sûrement un à l'entrée du métro. J'allume mon portable et active la lampe pour ensuite me diriger avec le plus de courage à l'entrée. D'ailleurs, le métro, ce n'est pas un labyrinthe de couloirs ? Merde de putain de bordel de shiiit. La lumière vacille toujours entre le presque noir et le noir absolu tandis que la plaque de givre me fait un vilain tour, je tombe et craque, le portable sous les fesses. Je peux vous dire que rester debout, seule et dans le noir, ça vous rend paranoïaque.