Fin des services. Début de l'étrange.

Chypres, Robynne & Fawst

Alors que Batman et Robin font une superbe retrouvaille, un bruit strident se fait entendre. Un bruit que vous reconnaissez : le bruit d'un métropolitain entrant en gare. Les freins font un bruit d'enfer, vous ne pouvez pas le louper. Mais les services sont sensé être finis alors... Il est difficile de savoir si aller vers ce train est ou n'est pas une bonne idée...

Mais ne tardez pas trop, un métro ne reste jamais très longtemps en gare...

POUR CHYPRES:

Error.

Le corps inanimé et la main pendant dans le vide, le sang coule le long de cette dernière. Un visage épris d'une épouvantable terreur et une gorge tranchée qui regorge du fameux liquide couleur pourpre. Voilà ce que mes yeux fixent et refixent sans le vouloir. Je place ma main devant ma bouche entrouverte et roule des yeux. " Mon dieu ... "

La remarque de ce cher Batman n'a qu'attiser ma curiosité au lieu de ma peur. Je fais volte-face pour revenir en arrière. Je dois fouiller le métro. Les deux, trois wagons qui font escale avec nous à Inconnuland sont totalement déserts. La porte de secours est fermée à clé, aucune sortie et le métro est toujours en route, sautant tous les arrêts qui croise son chemin. Retournant sur le lieu de crime, mon pied heurte quelque chose qui se met à glisser jusqu'au pied de Batman. Un poignard. " Je n'ai rien trouvé, le métro est vide. Ton observation ... C'est possible que la personne qui a massacré le conducteur soit encore ici ? " J'ignore un instant la probable arme du crime et entre dans la cabine du conducteur et lève les yeux au plafond. Une trappe de secours.

Ce n'était plus la même ambiance, celle-ci était beaucoup plus pesante. Comment pouvions-nous nous échapper d'un colosse qui parcours les sous-sols de Greystone à du 100 Km/h. Je me laisse tomber sur une banquette et fixe le poignard sans le toucher. Pour une fois, j'avais de bonne raison de me la fermer.

Le cadavre tombe et fait un bruit mou accompagné du claquement de la tête qui fracasse brutalement le sol. Le sang coulait à nouveaux, mais moins, d'ailleurs, le pare-brise en était plein, lui. Batman - et sa douceur naturelle - avait fait de son corps un Picasso, le sang s'était invité partout sur lui. " J'ai vu un film d'horreur, Saw, où le sang était empoisonné. Imagines, ducon, que c'est le cas maintenant ? De toute manière, vu la situation, ça ne m'étonnerait vraiment pas ". Le métro s'arrête avec cette même douceur naturelle. Les portes s'ouvrent dans un grincement métallique et dehors, c'est toujours la même chose, il fait sombre et beaucoup plus que tout à l'heure. Il était 1H23 du matin et nous étions toujours enfermés dans les sous-sols de Greystone.

Par pur réflexe, je ramasse le poignard avec ma manche. Ça peut toujours servir et j'avais vraiment besoin d'un truc pour me défendre. Je l'essuie et l'attache à ma ceinture. " Tu n'y vois pas d'inconvénient, j'espère ? ". De toute manière, je ne lui céderai pour rien au monde. Je n'ai vraiment pas envie de finir zigouillée et écrabouillée sur les rames d'un métro. Surtout pas dans cette stupide ville de merde. Le vent qui tout à l'heure clamait sa douleur dans les tunnels avait cessé pour faire place à un froid glacial. Mais la seule chose qui résonne dans le souterrain, c'est un silence inhumain qui à chaque moment, me fiche la chair de poule.

" On fait quoi du coup ? Tain', je commence vraiment à flipper là ... ". Oui, j'ai horreur du noir ou plutôt de ce qu'il cache. J'ai aussi peur du paranormal et tout ce qui est en rapport avec l'horreur. Je me vois déjà pendue à un mur avec en lettre de sang : La chambre de secrets est ouverte ... wuuut. Je divague. Mais ce n'est sûrement pas un mirage le bruit de pas qui résonne tout autour de nous. Mon estomac se sert et ma gorge se noue. Que faire putain de putain de merde ?! Etait-ce un gardien ou le serial killer ? Derrière moi, il y a Batman et dans un murmure : " Ne me laisse pas en plan omg ... ".

Oui, c'était la réalité en effet. Une réalité qui se reflétait parfaitement à un fucking film d'horreur avec des boyaux partout et et ... Enfin bref. Robynne préféra le silence au lieu de faire un effort de répondre quelque chose. Du moins, elle n'avait pas envie de parler. Elle se contentait de mordiller sa lèvre inférieure tout en se triturant les doigts avec nervosité. Il avait peut-être raison sur l'arme du crime, mais de toute façon, en quoi la raison ou la réalité faisait partie de cette situation. Même un fou prendrait du plaisir à se balader ici et de marquer son territoire sur les murs avec des phrases bizarres et indéchiffrable.

Le métro venait de partir en laissant derrière lui une bourrasque de vent qui soulève légèrement ma capuche dans les airs. Dans ce silence trop silencieux, j'entendais mon cœur battre à la chamade. Cette voix et ces pas lent résonnait dans ma tête. Seigneur, pourquoi ne me suis-je pas jeté sur les rails du métro pendant qu'il en était encore temps. Je fouille dans mes poches et ne trouve qu'un peu d'argent et une clé usb. Rien qui pourrait réellement nous aider. Dans la fraction de seconde qui suit, je sors le poignard, la main tremblante, et fais un pas en avant. La voix du connard de Batman commençait franchement à m'énerver surtout avec ses discours remplis de bonté et de douceur.

" Eh bien, la conne de planche à pain que je suis va aller voir. De toute manière, je suis conne non ? Ça sert à rien un stupide chien qui vous suit et qui jacasse à chaque bruit étrange qu'il entend ? Puis, on ne se connaît pas, ça va rien changer si je crève ou non. Allez, adieu ". N'était-ce pas la plus grosse connerie de ma piètre vie ? Si. D'un revers de la main, je frotte mes yeux, encore légèrement aveugles à cause de la faible luminosité et avance dans un pas rapide et ferme. Putain, qu'est-ce que je fous. De toute manière, j'ai rien à perdre. Quand j'aperçois enfin la silhouette, mon cœur s'arrête et je me stoppe net. Un homme d'environ 40 ans était dressé devant moi. Il n'avait rien de spécial à part son visage complètement déformé par la peur et cette traînée de sang derrière lui. Par réflexe, je lance le couteau vers lui. Robynne, tu n'as jamais été douée au jeu de fléchettes hein.

EDIT : J'ai modifié bb.

HRP:

Le dénommé John se laisse tomber contre un mur, laissant sur celui-ci une traînée de sang. Je pense que sa vie est jeu et qu'il a pour quelque heures à tout cassé. Je reprends ma main d'un geste sec en lançant à Batman un regard noir. Je m'accroupis devant l'homme et le fixe dans le blanc des yeux. " On ne vous fera rien. Il va falloir faire vite alors coopérer. Qui vous a fait ça ? Pourquoi sommes-nous enfermer ici ? Putain, mais ... Il se passe quoi tout simplement dans ce bordel de métro de merde ?! ".

L'homme devenait petit à petit pâle comme un linge. Il fallait faire quelque chose sinon, dans une heure s'en est fini de lui. Je retire mon écharpe et la jette sur Batman à qui je demande : " Essaye de faire un garrot avec ça, je vais comprimer la plaie ". Hémorragie externe. Je m'accroupis à côté de lui et prends mon courage à deux mains, j'ai horreur du sang. Je déchire la chemise et compresse de toutes mes forces, sans abuser, la plaie qui saigne toujours aussi abondamment.

Je respire un bon coup. Tout ce qui venait de se passer m'avait complétement déboussolé. Moi qui avait sagement prévu de me la couler douce devant ma tv, au chaud, et avec dix kilos en en plus. Là, on aurait peut-être pu dire que j'avais des gros nichons.

HRP:

Nous étions prêts à partir pour enfin sortir de ce merdier. Le brun avec l'homme dans ses bras et moi avec les clés du métro, sans doute. Je les devance, habituée par la noirceur des lieux et scrute chaque recoin de mur. Pour faire tomber un peu la tension, je lâche dans un rire narquois : " Tu fais un beau prince charmant avec ta princesse dans tes bras ". Remarque fortement inutile, mais ça me fait sourire, merde. J'étais contente d'avoir enfin les clés pour sortir de ce bordel. Malheureusement, les réponses n'étaient pas celle que j'espérais. En fait, aucune ne l'était.

" Si c'est pour rien dire, ferme la et économise ton peu d'énergie et toi Batman, veille à garder sa tête couchée pour faciliter l'irrigation avec son cerveau ". Je sens une brise de vent frais me chatouiller la joue, elle m'effleurer avec une telle douceur que je me demande un instant si ce n'est pas un souffle. Le temps de me ressaisir et hop, un pas plus loin, je me prends des grilles en pleine face.

" Kuso ... Mais qu'est-ce que ... ". Des grilles fermées par un cadenas ! Les nombreuses clés vibrent dans mes mains. Très nombreuses. Une seule pour un si petit cadenas. " BATMAN, ON VA SORTIR D'ICI ". Je m'empresse de tester toutes les clés, j'en perds quelque une au passage, recommence, recommence et patati et patata. Les clés sont toutes les mêmes mais différencié par des chiffres gravés dessus. Je m'approche du type et lui montre les clés. " Laquelle de ces clés ouvrent les portes ? ".